Les voitures de Zhengzhou : 8. Roewe RX5

C'était un séjour avec des montées et des descentes ! A peine sorti de l'avion, j'ai visité l'écurie Fire Knight, mais ensuite, je n'ai pas fait grand chose d'automobilesque... Me promener, rencontrer des gens, prendre des photos de voitures... Un quart des voitures Chinoises sont issues de marques "pures". Donc, ça, au moins, pour le spotting, j'étais verni ! Mes deux fixeuses répondaient inlassablement "occupée aujourd'hui" ou "je ne suis pas à Zhengzhou". Le temps passait. Le retour approchait et toujours rien. Je me rassurais en me disant qu'après tout, personne n'attendait le moindre papier de moi ! A la limite, j'aurais pu passer les deux semaines blotti sous la couette ! Et puis, après tout, le simple fait de partir à Zhengzhou et de visiter la ville, c'était une aventure en soi... En tout cas, je me sentais un peu comme Bill Murray (alias Bob Harris) dans Lost in translation. Comme lui, j'étais en Asie pour profiter un peu de ma gloriole. Comme lui, j'étais dans un grand hôtel international. Comme lui, j'étais face à une barrière culturelle et linguistique. Au moins, je parle un peu mandarin (et japonais aussi)... Après, il y avait des bons et des mauvais jours...
Ce qui était déprimant, c'est que quelque soit la direction dans laquelle je poussais, je tombais sur les mêmes décors. Une énième banque gardée par des cerbères kitsch en plâtre. Un énième centre commercial, avec un énième McDo, une énième boulangerie française, un énième magasin de fringue où le patron semble avoir ouvert un dictionnaire d'anglais au hasard, etc. Bienvenue dans le centre-ville de Zhengzhou ! On aurait dit des niveaux de jeux vidéos, avec un programmeur un peu paresseux.
C'est dans un de ces centre commerciaux générique que j'ai croisé ce Roewe RX5. Ca change des Fiat Panda ! Si vous avez suivi, vous saurez que Roewe est l'un des leaders de l'automobile 100% made in China. C'est mérité, car ils sont bien les seuls à avoir toujours fait des efforts sur la finition et le design.
SAIC a un peu tâtonné. La compact MG5 a été un flop. Il y a suffit d'affiner l'arrière, de lui mettre davantage de porte-à-faux et voilà la GT, un carton ! Le SUV W5 -un Ssangyong Kyron à peine "roewisé"- est loin. Les Roewe 750, MG3SW et 7, toutes trois héritées de MG-Rover, sont loin. C'est la preuve que même en 2017, rien n'est gravé dans le marbre pour l'automobile Chinoise. Désormais, les MG GS, GT et le Roewe RX5 tirent les ventes. S'y ajoutent les utilitaires Maxus. On sent que les moyens et l'ambition sont là, du moins, en Chine.

Prochaine étape : l'export. En Grande-Bretagne, MG UK a doublé et professionnalisé son réseau. Mais la promotion reste très insuffisante. J'espère que pour l'Europe continentale, ils auront des campagnes de pub dignes de ce nom et de vrais parrainages.

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