La chepor !

La Porsche Boxster traine une image de voitures de coiffeur (Christophe L., si tu me lis...) ou de caïd des cités. Pourtant, elle a un intérêt historique certain.

Au début des années 90, tous les constructeurs de GT traversaient un trou d'air. D'une part, il y avait un durcissement des législations sur la pollution et la sécurité. Ce qui impliquait souvent de créer un nouveau modèle. En plus, c'était le temps des opérations "mains propres". D'une part, terminé les hommes d'affaires venus de nul part, avec des grosses mallettes de cash. D'autre part, s'offrir une GT, c'était le meilleur moyen d'éveiller les soupçons des juges... Enfin, les constructeurs se créaient des pôles luxe et certains n'étaient plus aussi enclin à vendre moteurs et éléments mécaniques à des tiers.
Porsche en était à des questions existentielles. Les 924/944/968 et 928 disparaissaient dans un anonymat complet. La 911 n'avait pas de volumes suffisants pour maintenir l'activité.

Quel est l'avenir de Porsche ? Etre avant tout un bureau d'étude, du design jusqu'à la sous-traitance de production, y compris pour des généralistes (cf. Lada, Seat...) ?
Avec le concept-car Boxster du salon de Detroit 1993, Porsche tâtait le terrain. Un roadster capable de donner des volumes à Porsche ? Le constructeur visait les propriétaires de MX-5 souhaitant monter en gamme. Il se savait attendu au tournant par les puristes. En guise de légitimité, il agitait des photos du Spyder 550. D'ailleurs, elle était motorisée par un 6 cylindres.

La voiture fut produite en 1996. Le verre à moitié plein, c'est que Porsche fut sauvé et encouragé à poursuivre dans les voitures de sport. Mais le verre à moitié vide, il était pour les puristes. Après la Boxster, Porsche n'allait plus prendre de gants. Il y eu la 911 refroidie par eau, la Cayman et surtout, le Cayenne...

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