Le trident de Fontainebleau

Voici une Maserati Indy, une GT 2+2 à moteur V8. La marque au trident en a produit un petit millier de 1969 à 1976. Elle est en meilleur état que celle que j'ai vu à Rétromobile, en 2015 ! Dans les années 60-70, Maserati avait une gamme pléthorique de coupés. C'était un archaïsme typique du haut de gamme (sport, mais aussi luxe et premium.)
Pour un constructeur qui fabriquait 1000 voitures par an, c'était cohérent. Vous veniez, vous passiez la journée chez votre concessionnaire, voire vous vous déplaciez à l'usine et on vous construisais une voiture sur mesure.
Mais dans les années 60, les volumes augmentaient. La clientèle était située toujours plus loin. Qui plus est, elle exigeait des véhicules plus aboutis, quitte à sacrifier la personnalisation. L'Aston Martin DB 2 fut l'un des premiers exemple de GT "prêt-à-porter". Cela explique en partie le succès de la marque.
Trop de modèles, ça n'a que des inconvénients. Chez Maserati, cela signifiait une dispersion des moyens (total, aucun modèle n'avait de budget pour le développement !), une concurrence interne et une absence de lisibilité. En 1976, Alejandro de Tomaso arrêta la production de tout ces coupés, souvent obsolètes. A la place, il créa une nouvelle famille touffue, celle des Biturbo ! Il fallu attendre Fiat pour que Maserati se recadre. Aujourd'hui, on voit que même chez Lotus, Morgan ou Ginetta, la tendance est de se recentrer sur 3 modèles maxi et de proposer plutôt de la diversité à l'intérieur de ces modèles (carrosseries, motorisations...)

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