50. Nissan Micra


Je pose avec la nouvelle Nissan Micra. L'autre citadine Japonaise produite en France. En effet, elle sortira de Flins. Ce n'est pas la première fois que la Micra est produite hors du Japon. On se souvient des voitures assemblées à Sunderland, en Grande-Bretagne dans les années 80-90...


A la lueur du Brexit, Nissan semble avoir eu le nez creux. Nissan, Toyota et Honda sont aujourd'hui les seuls à produire en quantité, sur le sol britannique, à destination de l'Europe continentale. Ford n'a plus qu'une usine de moteurs. Vauxhall ne produit plus que des Astra à conduite à droite. Aston Martin, Bentley, Rolls-Royce et JLR vendent essentiellement hors d'Europe. Reste MINI, qui peut utiliser Nedcar le cas échéant.
Et ensuite, que se passera-t-il ? En fait, personne ne sait rien. Les soit-disants experts sont les mêmes qui juraient que de toute façon, le "oui" au Brexit ne passera jamais. D'ailleurs, ce sont aussi les mêmes qui jurent aujourd'hui que Donald Trump ne sera jamais élu...

Angela Merkel et François Hollande veulent un Brexit punitif. Ne serait-ce que pour dissuader d'autres pays de quitter l'UE. Donc surtaxe des produits Britanniques, ce qui mettrait Honda, Nissan, Toyota et l'usine de moteurs de Ford dans le caca. Mais Londres riposterait en surtaxant les produits Européens et très probablement en dévaluant sa monnaie pour compenser la perte de compétitivité de ses produits. Cela profiterait aux importations extra-européennes, notamment aux Chinois, qui deviendrait compétitif. Entre une MG3 full op' à 10 000£ et une Fiesta de base à 16 000£, il n'y a pas photo... Et si les Japonais ferment leurs usines, Londres sera bien content de trouver un Byd ou un Geely prêt à faire un peu de CKD... A l'international, ça veut aussi dire de Range Rover et des Bentley à prix cassés pour les pays émergents. D'autant plus que l'ile se rapprocherait de la Chine, de l'Inde, de la Russie et de son allié historique, les Etats-Unis.
Justement, le patronat allemand veut continuer à exporter en Grande-Bretagne et surtout, il ne veut pas d'une revitalisation de l'industrie britannique. D'où l'idée d'un Brexit light. Les négociations débuteront en mars 2017. L'idée, c'est de jouer la montre en attendant les élections en France et en Allemagne. Un nouveau chancelier, plus anglophile, pourrait pousser un certain nombre d'accords de libre-échange entre la Grande-Bretagne et l'UE. Je crois davantage à ce scénario. L'impact serait alors limité pour nos trois industriels japonais.

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