Mitsubishi Pajero, mon quarante-troisième essai


Dernier essai de 2015 (ou premier essai de 2016, c'est selon.) Je l'ai bien aimé, ce Mitsubishi Pajero. J'y avait goûté en 2011 et j'avais envie de le connaitre davantage... Ce que j'ai le plus apprécié, c'est ce sentiment de sécurité. Vous dominez tout. C'est comme une cage en verre (rapport à la luminosité) montée sur échasse. Le sentiment aussi de pouvoir aller au bout du monde. LE truc qui tue, c'est les 8000€ de malus. Je suis sûr qu'avec un minimum de bricolage (stop&start, boite à 6 rapports), il passe sous les 200g...

Mais Mitsubishi ne veut pas investir dedans. Au mieux, on aura un nouveau Pajero en 2018. Au pire, dés que les normes anti-pollutions deviendront plus sévères, il disparaitra du tarif.
Au Japon, il y a trois colosses : Honda, Nissan et Toyota. Mazda, Mitsubishi, Subaru et Suzuki sont à la croisée des chemins. Doivent-ils s'accrocher et jouer malgré tout les généralistes ? Ou bien se spécialiser dans ce qui marche (les SUV) ? Mazda et Suzuki ont fait le premier choix, Mitsubishi et Subaru, le second. En plus, mis à part Mazda, ce sont tous des grands conglomérats. Donc avec un conseil d'administration très japono-japonais, qui regarde rarement ce qui se fait au-delà de l'archipel... La plupart des groupes ont des conseils d'administration composés de clones. Mais au moins, une décision calibrée pour Sochaux correspondra plus ou moins aux besoins de Londres ou de Moscou. Qu'une décision pour Tokyo ne correspondra guère qu'aux besoins de Tokyo... Mitsubishi a liquidé ses usines hors du Japon (Hollande, USA, Australie...) et ses berlines. Exit la Lancer, la Galant et l'Eclipse. Son modèle économique, c'est de lancer un SUV tous les trois ans. Et comme ce sont des SUV plutôt premium, il marge confortablement. Ce qui m'inquiète, c'est que c'était la stratégie d'Isuzu il y a 15 ans et ça ne lui a guère réussit...

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