La mauvaise idée d'Aguri

La saison de F1 va attaquer son deuxième tiers, mais on peut déjà décerner l'oscar du bide de l'année 2006: Yuji Ide (ou Iide, c'est une question de traduction littérale), pilote Super Aguri.

Pour épauler Takuma Sato, Honda avait tenu à imposer un pilote maison. Au détriment d'un Anthony Davidson ou d'un Frank Montagny. Il n'y avait guère que Honda pour juger Iide digne de la F1. Vice-champion de Formula Nippon au bout de trois saisons, nul en anglais, expérience hors du Japon minimale (une saison de F3 Française avec une victoire et un anonymat complet le reste du temps...) En plus, il débarquait à Bahreïn après une unique journée d'essai. Ça allait être dur pour lui.

Il n'y avait pas grand chose à espérer et le résultat fut ridicule, voire pathétique. En Australie, où bloqué devant un muret après un tête à queue, son ingénieur gueulait : "Passe la marche arrière!" Sans qu'il ne percute. A Saint-Marin, il n'avait pas vu Albers et l'envoie dans le décor... Même Jean-Louis Moncet de TF1 (pourtant ultra-timoré) le traite de "niveau auto-école".

Les 21 autres pilotes en ayant marre de ce danger public, la fédération lui sucre son permis F1, après quatre épreuves.

Iide rejoint donc les Philipe Adams, Zsolt Baumgartner, Paul Belmondo, Gianni Lavaggi, Gaston Mezzacane et autres Alex Young parmi les pires pilotes de l'histoire de la F1.